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Par Ljub le 3 Juillet 2024 à 21:12
Il est environ 11 heures 30, quand les Grenoblois entendent les sirènes d'alerte retentir, annonciatrices d'un mauvais présage. Le vrombissement de plusieurs moteurs d'avions de rapproche. Ce sont pas moins de 20 B17 "Flying Fortress" de l'US Air Force qui survolent la ville. (...) Ils ont pour objectif le bombardement de plusieurs ponts ferroviaires et routiers à Saint-Vallier (Drôme), Saint-Pierre-d'Albigny (Savoie), Grenoble et Pont d'Isère.
Pour la région grenobloise, c'est le pont ferroviaire de Pique-Pierre à Saint-Martin-le-Vinoux qui est visé. Ce bombardement a pour but de ralentir l'évacuation des troupes et du matériel allemand par chemin de fer. Enjambant l'Isère, il se trouve juste avant la gare de triage de La Buisserate dans le sens Grenoble-Lyon. Pour se faire, les bombardiers larguent environ 150 bombes sur le pont et ses alentours.
La Défense Passive accompagnée d'artificiers se rend rapidement sur les lieux une fois les avions partis. Les bombes sont tombées sur une zone assez large, une grande partie est tombée sur la rive droite de l'Isère détruisant une cinquantaine de maisons ainsi sur la gare de La Buisserate. Quelques unes sont tombées sur la rive gauche, sur les établissements Merlin-Gerin. Aucune bombe n'est tombée sur le pont et la voie de chemin de fer n'a été endommagée qu'à une centaine de mètres de celui-ci !
Le bilan est lourd : on dénombre 35 morts et 29 blessés. Les morts ont été entreposés dans l'école de La Buisserate avant d'être transférés au caveau de l'hôpital de La Tronche. Les blessés ont également été amenés dans ce même hôpital.
Saint-Martin-le-Vinoux n'est pas un cas isolé ; de nombreuses villes du sud de la France ont subi des bombardements alliés visant des routes, des ponts, voies ferrées, gares, usines, dépôts allemands, aérodromes...et ayant toujours des conséquences dramatiques pour les civils, les Américains ayant pour habitude de bombarder à haute altitude, ce qui réduit grandement la précision...
(Sources : Eté 44 : 13 jours pour libérer l'Isère, de William Sicard ; www.mappy.com)
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Par Ljub le 29 Juin 2021 à 20:58
Eloignons-nous une nouvelle fois de l'Isère pour aller faire un tour à l'autre bout de la France, en Normandie.
A l'occasion d'un séjour à Caen, j'ai pu prendre quelques photos de Sword Beach, à Ouistreham : en voici quelques unes.
La Flamme :
Ce monument est situé sur la plage de Riva Bella : elle est l'œuvre d'Yvonne Guégan et rend hommages aux 177 hommes du Commandant Kieffer, premiers Français à débarquer en terre occupée.
La plage de Sword, en arrière-plan :
Le joueur de cornemuse Bill Millin :
Il était le joueur de cornemuse personnel de Lord Lovat, le Général du commando britannique ayant débarqué avec le Commandant Kieffer.
Lord Lovat :
Les cabines typiquement normandes (on distingue sur la gauche le dispositif anti-chars) :
L'arbre de la Liberté :
En 2014, un arbre en métal a été planté à proximité du lieu des célébrations du Débarquement : il est l'œuvre de l'artiste Hervé Mazzelin et réalisé par des apprentis et des lycéens de Basse-Normandie. Sur chaque feuille, un témoignage de vétérans.
En bout de plage, le port (une compagnie de ferries assure une liaison avec Portsmouth, en hommage au Débarquement) :
Monument du D-Day (avec quelques données chiffrées) et une stèle pentagonale avec le célèbre discours de Churchill :
L'avenue de la Mer :
Avec, en suspension sur chaque lampadaire, des portraits de militaires ayant joué un rôle lors du Débarquement.
Le musée "n° 4 Commando" :
Quelques Francs de l'époque.
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Par Ljub le 9 Juin 2021 à 20:04
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble organise une exposition consacrée à l'interdiction des bals populaires ayant eu lieu entre mai 1940 et avril 1945.
Selon le pouvoir pétainiste, les bals portaient atteinte aux bonnes mœurs et pervertissaient les Français. Cela n'empêchait pas la jeunesse de transgresser cette loi : des bals clandestins furent organisés, principalement dans le monde rural.
Ci-dessous, quelques photos de cette exposition :
Le précieux sésame : le jeton de danse
Pétain et sa vision de la jeunesse française
Une caisse claire avec ses balais et un pick-up
La gendarmerie était chargée de mettre fin à ces bals : soit en essayant de débusquer les sons de l'accordéon à l'intérieur des granges, soit en tenant compte de la rumeur et des lettres de dénonciation. Elle visait plus particulièrement les organisateurs et les musiciens.
Une fois le procès-verbal dressé, l'affaire était traitée par le tribunal de police : la condamnation maximale était de 200 Francs d'amende et trois jours d'emprisonnement. Les propriétaires de cafés et d'hôtels pouvaient faire l'objet d'une fermeture administrative. En cas de récidive, la peine pouvait être l'internement.
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Par Ljub le 16 Avril 2018 à 20:05
Le 14 août 1944, un groupe d'Allemands et de miliciens fait irruption au 153 cours Berriat, dans le café de Rose Sirvin (ci-dessous).
Ils alignent les habitants sur le trottoir pour obtenir des renseignements et repartent. Vers 17 heures, ils reviennent avec vingt maquisards enlevés à leur famille et les fusillent, en représailles à l'assassinat de deux soldats allemands par deux Résistants. (Ci dessous : le "recto" et le "verso" de la fontaine qui leur rend hommage, au square des Fusillés.)
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