• Quelques Justes isérois(e)s

    Quelques Justes isérois(e)s

    1. Joséphine et Suzanne Bersano (titre attribué en septembre 1997) : la mère et la fille sont les propriétaires de l'hôtel Sans-Souci à Uriage-les-Bains. Dès 1943, les Bersano louent des chambres meublées à des réfugiés juifs, dont beaucoup viennent de Bruxelles, Paris ou Nice. Le 6 février 1944, Aloïs Brunner et son Kommando procèdent à une rafle de grande envergure dans la commune. Revenues précipitamment de la messe, les deux femmes parviennent à cacher un certain nombre de pensionnaires dans les caves du bâtiment. Le bilan humain aurait été certainement plus lourd sans cette action courageuse.
    2. Marie-Louise et Prosper Coiraton (titre attribué en mai 1994) : le couple Coiraton dirige l'école de plein air des Alpes à Gières qui accueille des pensionnaires âgés de 6 à 12 ans. Il s'agit d'un établissement catholique réservé aux garçons. Avec l'Occupation allemande en septembre 1943, Prosper Coiraton reçoit plusieurs demandes d'admission pour des enfants juifs. Malgré les risques encourus, il accepte d'en accueillir environ une quarantaine dans son école ainsi que plusieurs femmes juives employées pour s'occuper des pensionnaires. Afin d'éviter les suspicions, les Coiraton insistent pour que les élèves juifs se rendent à la messe et se comportent comme leurs camarades catholiques. L'établissement fut préservé de la répression.
    3. Georgette et Albert Féret (titre attribué en février 2011) : marié à Georgette Atlan et père de quatre garçons, Albert Féret est médecin pneumologue. En 1940, il est affecté au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet. En tant que fonctionnaire, il doit prêter serment au maréchal Pétain, ce qu'il refuse de faire. Relégue au sanatorium de La Guiche (Saône-et-Loire) jusqu'en 1942, il est nommé par la suite à la tête du sanatorium Notre-Dame des Neiges d'Autrans. La famille Lévi fuit Paris en 1942. Accompagnés de leurs quatre enfants, Henri et Marcelle s'établissent à Grenoble. A partir de septembre 1943, l'arrivée des Allemands incite la famille à prendre des mesures de précaution. Les Lévi choisissent un nom d'emprunt (Perrin) et se procurent de faux papiers d'identité. Henri Lévi prend contact avec Georgette et Albert Feret, amis de longue date de ses beaux-parents, Marthe et Paul Salomon. Engagés dans la Résistance locale, les Féret acceptent de rendre service à la famille Lévi. Gérard intègre ainsi le préventorium. Le pneumologue lui fabrique un faux dossier justifiant de son séjour médical. Pendant quatre mois, Gérard suit l'emploi du temps des pensionnaires tandis que les Féret le récupèrent chez eux en dehors des heures scolaires. Au début de l'année 1944, ses parents viennent le chercher à Autrans. Trop âgé pour intégrer le préventorium, Philippe, le frère aîné des Lévi, est placé par les Féret chez une logeuse de confiance. Il suit sa scolarité au village d'Autrans jusqu'à la Libération.
    4. Anne-Marie Mingat (titre attribué en avril 1982) : A la mort de son père en 1932, Anne-Marie Mingat (née Lerme) entre à La Dépêche Dauphinoise puis devient l'année suivante secrétaire à la mairie de Domène. Sa mère loue des chambres dans la grande maison des Lerme, chemin Vieux (actuelle rue Hector-Berlioz). Pendant la guerre, Anne-Marie s'occupe de plusieurs familles juives réfugiées à Domène, les Goldsztein, Finifter, Jedinak, venues de Paris, qui tentent d'échapper aux rafles et aux déportations. Anne-Marie vient également en aide avec le soutien de sa mère à la famille  Przedborski, originaire de Pologne. Les parents, bien cachés dans les environs du village, leur fille, Félicia, âgée de 12 ans, est hébergée dans la maison des Lerme. Anne-Marie la fait passer alors pour sa cousine parisienne. Sous le nom de Jeannine Chevalier, grâce à des faux papiers qu'Anne-Marie lui a procurés, Félicia va rester jusqu'à la Libération avec les deux femmes.  

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    (Sources : mappy.com ; Justes de l'Isère : le sauvetage des Juifs 1940-1944)

     

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