Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble organise une exposition consacrée à l'interdiction des bals populaires ayant eu lieu entre mai 1940 et avril 1945.
Selon le pouvoir pétainiste, les bals portaient atteinte aux bonnes mœurs et pervertissaient les Français. Cela n'empêchait pas la jeunesse de transgresser cette loi : des bals clandestins furent organisés, principalement dans le monde rural.
Ci-dessous, quelques photos de cette exposition :
Le précieux sésame : le jeton de danse
Pétain et sa vision de la jeunesse française
Une caisse claire avec ses balais et un pick-up
La gendarmerie était chargée de mettre fin à ces bals : soit en essayant de débusquer les sons de l'accordéon à l'intérieur des granges, soit en tenant compte de la rumeur et des lettres de dénonciation. Elle visait plus particulièrement les organisateurs et les musiciens.
Une fois le procès-verbal dressé, l'affaire était traitée par le tribunal de police : la condamnation maximale était de 200 Francs d'amende et trois jours d'emprisonnement. Les propriétaires de cafés et d'hôtels pouvaient faire l'objet d'une fermeture administrative. En cas de récidive, la peine pouvait être l'internement.